Un reportage signé Jonatan Brice pour DanseFloor magazine…interview d’une jeune artiste française…
Elle nous fait découvrir ainsi un univers musical mêlant à la fois, sont goût pour les groupes de pop rock américains et sa passion des sonorités celtiques….
(texte en mode word en bas d’article)
INTERVIEW réalisée par Jonathan Brice, correspondant « DanseFloor Magazine »
DF : on peut penser que ton choix de vie artistique a certainement été influencé par des origines familiales dans le milieu théâtral, mais à quand pourrais-tu dire que remontes ta première rencontre « personnelle » avec la musique ? Les rencontres d’Astaffort ou plus tôt ?
AM : il est certain que les rencontres d’Astaffort et ma rencontre avec le fondateur « Francis Cabrel », ont été un point de départ majeur. Cela m’a permis d’avoir une image de ce qu’était ce métier dans sa globalité. La possibilité de côtoyer des musiciens, des compositeurs, des auteurs, des arrangeurs et tout le milieu de la musique actuelle en France car je ne savais pas trop où je mettais les pieds avant ça. Dans ma tête ce n’était pas encore très clair. Je ne savais pas encore si j’allais chanter ou partir vers un autre métier. J’ai grandi dans une famille d’artistes donc j’ai toujours vu la scène comme quelque chose de normal. Je n’avais pas peur d’être sur une scène puisque ma mère y était, même lorsqu’elle était enceinte de moi. J’ai grandi avec ce milieu familial artistique mais je n’avais pas la vision de ce qu’était le milieu de la musique puisque la plupart « des miens » étaient plutôt des gens de théâtre. Ces rencontres m’ont également permis de me familiariser avec ce que c’était que d’écrire et de composer à travers un vrai travail de groupe.
DF : Puisque ta famille est plus « sur les planches » (dans le théâtre), pourquoi la musique ?
AM : J’ai toujours chanté depuis toute petite. Mon père était musicien (pianiste), il composait mais n’en a finalement jamais fait son métier. Lorsque mes parents se sont rencontrés, il composait les musiques et les chansons des spectacles de ma mère qu’elle jouait aux côtés de sa sœur, spectacles écrits et mis en scène par mon grand-père maternel, une véritable compagnie de théâtre familiale !
DF : Au niveau country/line dance, on peut dire que le « grand public » a commencé à te découvrir à partir de 2008. Que s’est-il passé entre 2005, les rencontres d’Astaffort, et 2008 pour que tu arrives dans cet univers ?
AM : Professionnellement, ce sont les rencontres. Avoir pu côtoyer les bonnes personnes au bon moment. Mais avant cela, ma mère avait l’habitude d’aller à la médiathèque et souvent, elle me louait des albums pour que je puisse écouter car elle savait que j’aimais beaucoup la musique. Un jour, elle a ramené un album des « Dixie Chicks » (album « home »). A chaque fois que j’avais un moment de libre, j’écoutais cet album. J’avais dû en faire une copie tellement il tournait dans mon lecteur. Il ne me quittait plus. Et à force d’écoutes, j’ai fini par l’apprendre par cœur. Peu après, j’ai décidé de partir vivre à Paris et je suis rentrée dans une école de comédie musicale. J’ai suivi ensuite une école de chant et j’y ai rencontré là-bas une chanteuse avec qui j’ai monté ma première formation de Country Music. Au départ je voulais monter un « Tribute » aux Dixie Chicks. Cette chanteuse « Clara Pettmann » était d’Ardèche et avait l’habitude d’aller au festival « Equiblues ». Elle connaissait le fils du programmateur (Pierre Henri Lafont, qui était aussi bassiste et également sur Paris) et m’a proposé de le rencontrer. On a donc monté notre première formation et l’année d’après, en 2007, le père de Pierre Henri, Philippe Lafont, nous a fait jouer lors du Tremplin musical à Equiblues. Pierre connaissait déjà bien le milieu musical pour avoir joué et accompagné régulièrement des artistes de tous horizons (américains entre autres) sur scène lors du festival. Le groupe n’a en fait duré que le temps du tremplin, un des musiciens venait d’ailleurs en France, nos niveaux, nos expériences et ambitions n’étaient pas les mêmes. Chacun a donc pris des directions différentes. Mais ce tremplin a été un grand moment d’apprentissage sur l’impact de cette musique en France puisque à peine descendue de scène, plusieurs programmateurs de festivals étaient là et nous attendaient pour prendre contact. Après avoir pris plusieurs renseignements, j’ai découvert en effet que cette musique se dansait. Puis j’ai rencontré un guitariste à Paris avec qui j’ai fait quelques duos et je lui ai dit que je recherchais un groupe pour démarrer de manière plus professionnelle. il avait vu passer une annonce d’un groupe qui recherchait une chanteuse, j’ai répondu et c’est comme cela que j’ai débuté avec « The Partners ».
DF : revenons sur ta découverte des Dixie Chicks. L’album dont tu parles, plutôt bluegrass et acoustique, était en complet contraste avec leur style habituel plutôt country pop/rock. Quand tu as écouté leurs autres albums, quelles ont été tes premières impressions ?
AM : Tout m’a plu. J’ai trouvé leur vision de cette musique très ouverte. Je ne suis pas quelqu’un de renfermée sur la passé, le futur ou le présent au niveau musical. La musique évolue et on doit pouvoir revenir en arrière ou faire des bonds en avant. C’est ce que j’ai aimé chez les Dixie Chicks, je trouve qu’elles ne sont enfermées ni dans la « pure country music » ni dans la « pop ». Ce mélange est super intéressant et c’est aussi ce qui fait la Country Music aujourd’hui. Avec elles, on voyage un peu à travers les époques.
DF : Et c’est quelque chose que tu n’as pas retrouvé ailleurs ou que tu n’as peut-être pas cherché ailleurs ?
AM : oui, c’est quelque chose que je retrouve moins dans d’autres styles musicaux. Pour avoir aujourd’hui une vision bien plus grande et globale de la country music, ce que j’aime dans cette musique, c’est son côté « folk » qui prend ses origines aussi bien dans les campagnes, que dans la culture des esclaves noirs Africains, ou encore chez les immigrés venus aux Etats-Unis pour un nouveau départ. Chaque culture arrivant avec son instrument, c’est un mélange de richesses culturelles. L’histoire de la country musique est en partie liée à l’histoire des Etats-Unis.
DF : A part les « Dixie Chicks », est-ce qu’il y a d’autres artistes, de tous styles et toutes origines, qui t’ont marqué et auraient pu faire partie de tes inspirations ?
AM : il y a beaucoup d’artistes qui m’ont marqué mais en même temps je ne suis pas une « fan » dans le sens propre du terme, à part peut-être Michael Jackson quand j’étais adolescente pour sa personnalité, sa musique, sa présence scénique. Dans la Country Music, je suis plus fascinée par les chanteuses de Country étant moi-même chanteuse j’ai beaucoup plus travaillé le répertoire féminin. J’aime beaucoup Sheryl Crow, son parcours, sa musique, ce qu’elle dégage et ce qu’elle véhicule en tant qu’artiste. L’image de la femme indépendante, de l’énergie, un peu de rock, beaucoup de classe, une présence sur scène et une superbe voix. Elles sont tellement nombreuses, mais je pourrais également mentionner Wanda Jackson, Emmylou Harris ou encore Shania Twain…. Ce sont des femmes de caractère avec des répertoires pas toujours faciles.
DF : Aziliz rêverait de partager la scène avec… ?
AM : Sheryl Crow ou Shania Twain.
DF : Tu as découvert après Equiblues que cette musique se dansait. Qu’est ce qui t’a attiré vers cet univers ? : Avais-tu déjà à ce moment l’ambition d’une artiste-auteur-compositeur ?
AM : J’ai découvert ce milieu en tournant beaucoup avec « The Partners » un peu partout en France. J’ai su que chaque chanson se dansait et que chaque titre avait sa chorégraphie. Pas de place pour l’improvisation, chaque musique devait rester comme la chanson originale. Ce qui me plaît dans le fait de faire danser les gens, c’est qu’il y a toujours quelqu’un en face de toi. Ma plus grande « peur » serait de jouer devant un public absent. Les danseurs m’ont beaucoup aidé à avancer et progresser. Le danseur n’est pas le même auditeur que quelqu’un qui va venir pour écouter un artiste avec attention. Même s’il t’écoute, il reste principalement dans sa danse. il y a un côté moins stressant, peut-être même plus rassurant quand tu débutes une carrière de chanteuse. il y a cet échange humain qui dans un sens n’est pas juste de l’écoute. Comme la musique, la danse est quelque chose de très positif. Ce sont deux univers complémentaires.
DF : Tu as évolué au sein de deux groupes de bals (country line dance) pendant près de 8 ans, « The Partners » puis « Aziliz Country Band », et en même temps, tu as travaillé à enrichir ton agenda avec d’autres projets. Peux-tu me parler de ces expériences et de ce qu’elles t’ont apporté ?
AM : J’ai toujours beaucoup évolué avec des orchestres de reprises en tous genres, dans le milieu de l’évènementiel (toujours pour faire danser les gens). J’ai fait beaucoup de gospel pour des mariages et dans des églises. Le gospel a été très enrichissant et complémentaire avec le répertoire country que je chantais, puisque c’est un style qui a quelque part porté la country dans ces origines. Le gospel m’a enrichi vocalement. J’ai commencé à jouer dans un spectacle pour enfants, un public encore différent. C’est la sincérité même. Vous savez immédiatement ce qu’ils ressentent et s’ils sont séduits ou pas Le spectacle a été créé par une chanteuse que j’avais justement rencontré en faisant du gospel. C’est elle qui a écrit le spectacle, j’y ai ajouté quelques chansons que j’ai composées, et on l’a fait évoluer au fur et à mesure de nos prestations.
DF : Ce spectacle pour enfants t’a amené en Afrique du nord, quel est aujourd’hui ton retour sur cette expérience dans un environnement bien différent, qui a également aussi son identité culturelle et musicale propre ?
AM : oui, nous avons en effet fait une tournée à rabat et Casablanca, au Maroc. un public d’enfants qui n’a pas l’habitude d’entendre ce style de musique, qui justement était très attentif et à l’écoute. A la fin du spectacle, les enfants venaient tous nous voir avec plein de questions, on avait le droit à une quantité incroyable de bisous ! Quant à la culture musicale Marocaine, j’y ai retrouvé un folklore très riche, comme on peut l’avoir en Bretagne. Des sonorités qui se rejoignent. La musique celtique est portée par le violon et la musique orientale en contient également beaucoup. J’avais envie d’aller là-bas et de m’imprégner un peu de cette culture musicale.
DF : élargir ton répertoire « Folk », après la Country et même le gospel, que tu as beaucoup travaillé, vers tes origines Bretonnes et Celtiques, a-t-il toujours fait partie de tes ambitions et mis « en sommeil » le temps de travailler sur d’autres projets ou est-ce quelque chose qui a évolué avec le temps et (peut-être) ton passage au Maroc aurait-il été un genre de déclencheur ?
AM : J’ai toujours su que j’allais un jour écrire avec ma culture celtique. Ce que je ne savais pas, c’était quand une musique qui faisait partie de mon enfance et que mon père écoutait beaucoup. J’ai grandi vivant très proche de ma famille, mes oncles et tantes étaient tous un peu musiciens, chacun devait jouer d’un instrument. Une de mes tantes jouait un peu de cornemuse, instrument que j’entendais parfois au loin, le matin à mon réveil. Ce qui m’a plu dans la country music, ce sont justement ces sonorités celtiques que l’on y retrouve, notamment avec le « fiddle » un rappel de mes racines. La nature et les paysages des Etats-Unis m’ont aussi toujours attiré : les grands espaces, les forêts. Et j’ai appris que, en remontant à quelques générations, l’arrière arrière-grand-mère de ma mère était sioux.
DF : Qu’est-ce qui a fait que tu as commencé à composer, à créer et à partir vers un projet plus personnel ?
AM : A force de travailler des répertoires tellement différents et qui, ne t’appartiennent pas, tu finis par te trouver personnellement. Ta vision d’ensemble de la musique est plus précise. J’ai grandi avec le temps et les expériences et j’ai eu l’envie de transmettre ce que je ressentais et de m’exprimer à ma façon. J’avais comme le besoin d’apporter autre chose et d’utiliser justement cette place que j’avais sur scène pour transmettre un message. Cela devenait comme une vraie responsabilité. J’ai commencé à composer quand j’avais 24/25 ans, au départ juste des mélodies. il était plus difficile pour moi d’écrire en français qu’en anglais. Les mots anglais sonnaient d’eux-mêmes pour moi. Je trouve que la langue française est magnifique quand elle est parlée (théâtre, poésie), mais en mélodie, c’est un exercice beaucoup plus compliqué, utiliser de bons et beaux mots qui sonnent bien, il faut savoir le faire. Le fait d’avoir également aussi beaucoup chanté en anglais et très peu en français m’a naturellement amené à écrire en anglais. Les chansons que j’ai composées, que je chante en français ne sont pas écrites par moi, je travaille pour cela avec d’autres auteurs.
DF : Aucune « pression » familiale pour revenir vers du « local » (rires) ?
AM : un petit peu de ma mère (rires), qui ne parle pas un mot d’anglais et qui est une grande adepte des grands chanteurs français (Barbara, Brel, …). Un peu déçue de ne pas comprendre facilement ce que je raconte dans mes chansons. Elle qui a était bercée par la musique française, car mon grand-père, comédien/chanteur/metteur en scène, aimait aussi beaucoup la chanson française. il était très cher à mon cœur et a joué un rôle très important dans ma carrière et m’a beaucoup conseillé.
DF : Donc tu écris en anglais, pas en français et tu chantes aussi en breton et en gaélique ? Tu as dû prendre des cours ?
AM : Mes parents ont voulu me mettre dans une école « Diwan » (école dont l’enseignement est en Breton) mais à ce moment-là, j’étais déjà trop âgée pour les critères de l’école. J’en ai fait plus tard au lycée et j’ai passé mon bac avec une option « Breton ». Quand j’ai commencé à chanter, j’ai toujours su que j’allais chanter un jour en breton, mais le peu d’apprentissage que j’avais eu avait déjà été oublié. Je trouve dommage que les langues régionales disparaissent. C’est ma manière à moi de continuer à la faire vivre. Quant au gaélique, c’était la langue des irlandais, c’est une langue celtique comme le breton. C’est aussi pour moi la langue des elfes (rires), je suis une grande fan de la mythologie celtique, des contes et légendes (Tolkien et son seigneur des Anneaux). Pas de cours pour cela, je travaille le gaélique à l’oreille. Ce n’est pas une langue qui se lit ou s’écrit facilement.
DF : Après de multiples expériences, du gospel, de la variété, deux groupes Country dont un qui portait ton nom, tu élargis encore ton univers avec du breton et gaélique. Qui est Aziliz aujourd’hui ?
AM : Je suis Aziliz Manrow, auteur compositeur et interprète. Le résultat de mon parcours et de toutes les expériences que j’ai pu avoir jusque-là. Mes premières scènes avec « The Partners » m’auront permis de grandir en tant que chanteuse et d’évoluer en tant qu’auteur/compositeur. C’est à travers les concerts, les répertoires que j’ai travaillés et mes rencontres musicales que je suis devenue ce que je suis aujourd’hui. Les duos que j’ai pu faire avec kevin Buckley sous « Lil ’Dixie », m’ont encore mené ailleurs, c’était là un duo vocal. Tous les projets artistiques auxquels j’ai participé, m’auront aussi permis de me situer en tant qu’auteur/compositeur. Et enfin « Aziliz Country Band », encore une autre expérience. Le fait d’avoir mis mon nom en avant, alors qu’au départ je ne souhaitais pas le faire. Ce n’était pas vraiment ma volonté mais plus celle des personnes qui m’accompagnaient parce que j’avais déjà un nom dans le milieu et que c’était plus logique de repartir dans une formation avec mon nom mis en avant. Au départ j’avais encore une notion de groupe et je n’étais pas encore vraiment prête à « m’émanciper » et à mettre tout sous mon nom. Ce fut encore une nouvelle étape, qui s’est faite petit à petit, et par la force des choses, la vie t’amène vers cela. Aujourd’hui je me sens prête.
DF : Aziliz Manrow est donc aujourd’hui une artiste aux sonorités multiculturelles ?
AM : oui, c’est cela. Mais il est clair que j’évoluerai vers une musique ouverte sur le monde. C’est vers là-bas que je tends. un mélange rempli de plein d’influences musicales et de multiples folklores musicaux. La musique de chaque culture s’influence de la musique d’une autre culture. Et c’est pareil dans d’autres domaines. Quand je suis allée en Turquie, j’ai vu des danses turques dans lesquelles j’ai retrouvé des ressemblances avec des danses bretonnes, ainsi que dans les instruments.
DF : Tu es donc avec une « nouvelle » équipe qui t’entoure. Comment les as-tu rencontrés ?
AM. : J’ai d’abord rencontré mon manager, avec lequel nous avons, petit à petit, constitué l’équipe qui m’accompagne. Cela a pris un peu de temps, car ce qui était essentiel, c’était de trouver avant tout des musiciens avec leur propre identité artistique, mais aussi des personnes en accord avec ce que je suis et mon univers. Ces personnes sont devenues de vrais amis avec des liens qui vont au-delà de la musique. Certains avec qui je travaille depuis plus de cinq ans. un artiste aujourd’hui ne se fait pas tout seul mais se construit aussi avec les bonnes personnes autour de lui.
DF : Depuis le début, on peut dire que tu as évolué de manière plutôt discrète. Aujourd’hui, un E.P, un clip sortent sous ton nom.
A.M. : Tout cela a été longuement préparé, c’est une étape importante. L’E.P « Let it be beautiful » (qui sortira en digital courant mars 2016) est un avant-goût de ce que sera mon premier album « Earth ».
DF : où pouvons-nous découvrir le clip ?
AM : Principalement sur internet, mais il sera diffusé partout où l’on pourra. il est déjà sorti depuis mi-février. une chorégraphie sera également créée sur ce titre « Get Out ».
DF : Comment as-tu ressenti l’arrivée de ce 1er clip ?
AM : J’ai bien entendu une légère appréhension de savoir quels seront les retours. Je mets en lumière un de mes titres qui retrace un peu mon expérience de vie, de manière plutôt ironique. C’est une sensation nouvelle pour moi, je suis ravie, la vie est belle !
DF : Comment s’est passé le contact avec la chorégraphe ?
AM : J’ai contacté Laura Bartolomei qui a accepté avec plaisir. Le contact s’est tout de suite très bien passé. Et donc, elle m’a dit qu’elle y travaillera et qu’en fonction de l’inspiration, elle travaillera peut-être avec un autre chorégraphe.
DF : Donc on continuera à voir Aziliz dans les bals Line Dance ?
AM : oui, complètement. Le défi aujourd’hui est de faire connaître Aziliz Manrow, une artiste multiculturelle. Je ne veux pas être mise dans une case.
DF : Donc, une artiste Folk qui est en fait LE lien entre toutes ces musiques ?
AM : Exactement, « Folk » signifiant « Musique de la Terre », une musique des origines, qu’elle soit Bretonne, Country ou Celtique.
DF : Aziliz demain… à quoi pouvons-nous nous attendre ?
AM : Dans l’immédiat, je continue à faire danser les clubs un peu partout en France et en Europe. Parallèlement, ma bookeuse s’occupe de la mise en place d’une tournée qui s’appuiera essentiellement sur mes compositions. il était naturel pour moi de commencer dans ma région, la Bretagne.
DF : Tu m’as parlé d’un projet que tu es en train de lancer, un projet « Country ».
AM : oui, ce nouveau spectacle s’appelle « Country story ». il retrace toute l’histoire de la country music depuis les années 1920 à aujourd’hui, illustrée par une multitude d’anecdotes. On y retrouve un certain nombre d’artistes, de précurseurs, dans chaque genre, qui a pu participer de près ou de loin à l’évolution de la Country Music. Notamment, le old Time, le Hill Billy, le Bluegrass, le western swing, mais aussi le honky Tonk, le Cajun, ou encore le rockabilly, avec l’arrivée, parmi tant d’autres, d’Elvis Presley. Une évolution vers une musique amplifiée, rock, pop et « new Country ».
DF : Quand as-tu commencé à travailler sur ce projet ?
AM : il y a un peu moins de deux ans.
DF : Tu as récemment voyagé aux Etats-Unis, est ce que cela t’a apporté de nouvelles influences ?
AM : oui, c’était un super « road Trip Musical » ! C’était la première fois que je m’y rendais, je ressentais le besoin de faire ce voyage depuis longtemps et j’ai vraiment pu m’imprégner de la culture locale, en rencontrant les gens et en allant écouter beaucoup de musique. Depuis plus de 8 ans, je chante cette musique que j’affectionne énormément et je ne savais toujours pas comment les Américains la vivaient chez eux, pas top ! Maintenant, je peux dire que je vois les Etats-Unis avec mon propre regard. À la suite de ce voyage, j’ai pu finaliser mon projet de spectacle qui me tenait vraiment à cœur et je suis très contente de la tournure qu’il est en train de prendre. C’est grâce à la confiance de Mr Rozenac (programmateur du théâtre « Le sémaphore » à Irigny) que j’ai pu le jouer pour la première fois le 10 mars dernier.
DF : Merci Aziliz, nous continuerons de suivre ton évolution. A bientôt….